Le Népal, ses montagnes, ses sommets vertigineux, son peuple chaleureux, accueillant, si souriant, fier de ses traditions, de sa culture … Le voyageur attentif ne revient jamais indemne d’un voyage au Népal ! Et pourtant, ce pays est le plus pauvre d’Asie du Sud et son niveau de vie l’un des plus bas du monde. 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 euros par jour). 80% de la population est regroupée dans des villages isolés où est pratiquée une agriculture de subsistance. Bien que l’éducation ait beaucoup progressé, 30% des adultes ne savent encore ni lire ni écrire. 37 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans alors que l’âge minimum légal du mariage est de 20 ans et les 3/4 accouchent seules ! Les Népalais sont des gens valeureux et volontaires, ils méritent qu’on les aide à améliorer leurs conditions de vie.

Nous contribuerons à l’économie locale en logeant chez l’habitant et en étant parfois guidés. Pour encore plus d’impact, nous accompagnons cette aventure d’une collecte solidaire qui servira à appuyer des actions en faveur de l’éducation des enfants, de la santé et de l’autonomisation des femmes. Ici se joue l’avenir du Népal. Aidons les à se développer tout en préservant leur culture bien vivante.

La dimension humaine de ce projet nous tient à cœur. Nous marcherons les yeux grands ouverts, la main sur le cœur à la rencontre de notre humanité. Dans un monde où le pouvoir est exercé par des personnes qui distillent la peur de l’autre et la guerre pour de sombres raisons, où la consommation de biens et services est devenue une raison d’être, nous voulons que cette aventure porte un message humaniste et défende les valeurs de sobriété et solidarité.

Nous avons tracé un itinéraire qui nous est propre, le plus nord possible, en longeant la frontière avec le Tibet, empruntant des cols peu fréquentés afin de nous immerger dans les parties les plus reculées du Népal.

Le gouvernement fait de gros efforts pour désenclaver les vallées en construisant des pistes ; le monde s’uniformise à toute vitesse mais, pour le peu qu’on s’en donne la peine, il est encore possible de s’immerger dans des parties préservées, où les cultures ancestrales sont encore très vivantes ; où les rencontres sont vécues comme des moments privilégiés ; où l’acceptation de nos différences enrichit nos vies ; où vivre de peu remplit le quotidien.

Notre traversée débutera par la partie la plus isolée, la moins développée du Népal, le Far West. En autonomie pendant plus d’une semaine, nous parcourrons cette partie avec des mules pour nous aider à porter de quoi nous nourrir. Nous continuerons ensuite seuls à travers le district du Mugu et du haut Dolpo. Au nord de la barrière du Dhaulagiri, le Dolpo est une région hors du temps, occupée par le Tibet depuis le Xe siècle et jusqu’en 1769. Absent des cartes géographiques jusqu’en 1950 et interdit aux étrangers jusque dans les années 80, le Dolpo a conservé intactes la culture et les traditions de l’ancien Tibet, loin de tout, un pays caché.

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